VEF Blog

Titre du blog : La brocante virtuelle et la poésie
Auteur : Milort
Date de création : 01-11-2012
 
posté le 20-02-2013 à 22:31:51

Inès femme de l' espace ( 8 )


 

 Il y a déjà une heure que nous ''voguions'' balancé par

la lente marche de nos montures.Le ciel était bleu sans nuage, et la

chaleur nous envahissait, mais nous étions quand même protégé

par nos burnous en laine. Nous avions de la chance, il n' y avait

presque pas de vent.

Le repas du midi se fit à l' ombre d' un gros acacia, et après la

séance de thé, la sieste est de rigueur, laissant filer les heures

les plus chaudes du climat saharien,

Le deuxième jour, après une nuit, assez froide, le réveil se fit

à l' aube et après le petit déjeuner nous avons admiré la manière

rapide et efficace de nos chameliers qui s' activaient à achever le

chargement. Nous partîmes à pieds avant la caravane, profitant

de la fraîcheur matinale. Les gorges sont verdoyantes, l' eau

n' est pas loin et parfois même affleure.

Déjà cinq jours sont passés, nous avions dépassé la montagne

d' Ayeloum,haute de plus de 800 m, elle constitue d' ailleurs un

phare pour les caravanes, et à midi,nous débouchons dans la gorge du

Tanaout, et établissons notre camps bivouac pour la nuit.

L' eau était à 100 m . Les chameaux assoiffés se bousculent autour

de cet abreuvoir. Quand enfin, au bout d'un demi heure ils furent

abreuvés, et l'eau étant bien claire nous remplîmes nos bidons avec

300 l d'eau.

Demain nous allons traverser les ''grands oueds '', pendant

100 km et atteindre le Tassili du Hogar, but de cette méharée.

Les grands espaces sont derrière nous et nous suivons la

piste caravanière sur le rebord tassilien, qui nous mène à l' oued

In Abeggi avec ses pâturage et son puits. L' eau, bien très précieux,

est abondante, et nous pouvons étancher notre soif à volonté,

Nous avons continué notre route, qui devait nous amener le

lendemain à Taguelman Smerdet, qui était le terme de notre

aventure saharienne, c'est alors que du haut de mon chameau

je vis, au milieu de ce sable brulant, une tige verte qui poussait.

Je fis coucher mon animal et m' approchai de cette plante,

Elle mesurait 50 cm et avait des feuilles lancéolée de couleur

vert jaune, qui se trouvaient de chaque côté de la tige qui avait

un diamètre de 5 cm. Je la touchai du doigt, elle était glacée.

J' appelai le chef des chamelier et lui demandai quel était

cette plante, il ne savait pas, il n'en avait jamais vu auparavant,

Un plante verte, glacée au milieu d' un sol de sable brûlant,

cela aiguisait mon appétit de savoir. Dans un rayons de 10 m²

on en trouva trois, et aussi loin que portait nos regards nous

n' en voyons plus.

Le chamelier me demanda si cela m' intéressait de

repartir avec cette plante, je répondis par l' affirmative.

Avec sa tannemast, il creusa autour de cette plante, et il tira

très légèrement, mais elle résista, il creusa plus profond,et

finalement la plante se déterra avec un racine pivotante de

plus de 2 m, mais elle était cassée, donc elle devait s'enfoncer

encore plus profondément dans le sol. On ne savait pas la tenir

en main car elle nous brûlait, tellement elle était froide, glacée

même.
 
A suivre 
 
Milort
 
Courriel: milort@live.be